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MONOGRAPHIE COMMUNALE DE

SAINT-GERMAIN-DE-LA-GRANGE

 

Du canton et à 11 kilomètres de Montfort, à 10 kilomètres de Thoiry, sur la croupe que forment à leur confluent la Mauldre et le ru Maldroit, ledit ru séparant au nord le territoire de Saint Germain-de-la-Grange du territoire de Thiverval qui est dans le canton de Versailles.

A la limite des territoires de Saint Germain-de-la-Grange et de Villiers Saint Frédéric, la ligne du Chemin de fer Paris-Granville passe au fond d’une tranchée de 8 mètres de profondeur qui montre la craie avec de gros silex tuberculeux en couches horizontales.

Du 13e au 15e siècles, Saint Germain de la Grange était désignée sous les noms de Saint-Germain-sous-Neauphle, Moronville, Saint Germain de Moronville, Saint Germain de Morainville. La famille de Harville l’a possédé au 16e siècle.

Cette commune, faiblement peuplée et qui n’a plus d’église, était autrefois le fief le plus important de la châtellenie de Neauphle. Elle doit la deuxième partie de son nom à un château aujourd’hui disparu, château de la Grange-aux-Bois (ou la Grange du bois).

Le fief de la Grange-aux-Bois, qui était situé à Saint Germain de la Grange, prête à confusion avec le hameau de la Grange du Bois que possède la commune des Bréviaires.

La famille de Harville est donnée par les armoriaux comme originaire de la terre de Harville près d’Yenvile en Beauce. En général, les noms de lieu dans lesquels entre le mot grange, doivent ce nom aux granges construites au moyen âge pour recevoir les redevances multiples dues par les vilains aux seigneurs. Il y avait aussi les granges dîmières ou dîmeresses dans lesquelles était emmagasinée la dîme des produits de toutes natures. Les granges étaient souvent des sortes de forteresses car il fallait protéger les approvisionnements qu’elles contenaient contre la convoitise des envahisseurs. Yenville doit être Janville, actuellement chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Chartres (Eure et Loir). Je ne trouve pas d’autre Harville dans la Beauce que trois hameaux situés également en Eure et Loir, mais dont aucun n’est positivement près de Janville : I° Harville, commune de Bailleau-le-Pin, canton d’Illiers ; 2° Harville, commune de Civry, canton de Châteaudun ; 3° Harville, commune d’Illiers chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Chartres.

Au 15e siècle, la famille de Harville détacha une branche qui eut la seigneurie de la Grange-du-Bois. Comme on trouve ces Harville en 16e siècle seigneurs en même temps de Saint Germain de la Grange, on doit en inférer que leur fief de la Grange du Bois fut celui sis à Saint Germain de la Grange et non celui sis aux Bréviaires. Une branche de la maison de Harville possédait aux 13e et 14e siècles la seigneurie des Bordes près de La Celle. Une autre branche eut le marquisat de Palaiseau. La maison de Harville s’est éteinte le 8 mars 1815. Outre les hameaux de Harville en Beauce, il y a une commune de Harville dans la Meuse.

En 1479, Mathurin de Harville fait hommage au duc de Bretagne seigneur de Neauphle pour la Grange-du-Bois et vingt fiefs en dépendant. Il renouvelle cet hommage au roi en 1494.

En 1529, son fils Philippe de Harville fait hommage au roi pour la Grange du Bois, Thiverval, Plaisir en partie, Millemont etc.

En 1556, Philippe de Harville, écuyer, gouverneur pour le roi au bailliage et comté de Montfort, seigneur de la Granche-du-Bois, Saint-Germain et autres lieux, époux de Claude de Rouville comparaît à la coutume de Montfort.

En février 1580, comparut à la rédaction de la coutume de la prévôté et vicomté de Paris, le représentant de messire Pierre de Harville, chevalier, gouverneur et bailli de Montfort, seigneur de la Granche-du-Bois, de St Germain de Morainville, Maurepas, Plaisir etc, tant en son nom que comme tuteur de Mathurin, Henri et Louis de Harville enfants de lui et de défunte dame Louise de la Salle, sa femme, seigneur des seigneuries de Puisieux en France et Carrière près de St Germain-en-Laye. Mais ledit comparant remonta à l’assemblée que les seigneuries de la Grange du Bois, Thiverval, Plaisir et St Germain de Morainville étaient de la coutume du comté et bailliage de Montfort.

Ledit Pierre de Harville seigneur de la Grange du Bois, gouverneur et bailli de Montfort, fonctions qu’il occupa jusqu’en 1559 avait épousé en premières noces Louise de la Salle fille de Jean de la Salle seigneur de Carrières-sous le bois de Laye, gouverneur du château de St Germain. Il épousa en seconde noces Marie de Briqueville veuve de Charles d’Harcourt baron de Beuvron dont il n’eut pas d’enfant. De sa première femme il eut : 1° Mathurin ; 2° Henri, qui tua d’une arquebusade la demoiselle de Fulaines concubine de son père ; 3° Louis, qui va suivre. De la demoiselle de Fulaines, il eut un fils naturel, Emeri de Harville, dit le bâtard de la Grange qui mourut sans enfant.

Dans les années 1600, des déclarations censuelles sont passées au profit de Pierre de Guy et de Louis de Harville, seigneurs de la Grange du Bois, par divers laboureurs et par la fabrique de Saint-Germain de Morainville.

Louis de Harville seigneur de la Grange du Bois épousa en 1604 Françoise Servin dont il eut cinq filles.

En 1638, la Grange du Bois est mise en vente sur les héritiers d’un Louis de Harville dit fils de Philippe de Harville, et adjugée à Claude de Bullion seigneur de Bonnellles, baron de Maule, surintendant des finances, lequel la laissa en partage à sa fille épouse de M. de Bellièvre seigneur de Grignon.

En 1739, la seigneurie est à M. de Novion (voir Grignon).

Suivant procuration devant le notaire royal au comté de Pontchartrain, François Oursel, curé de St Germain de la Grange, se fit représenter par le curé de Neauphle le Vieux.

L’église de St Germain de la Grange fut vendue et démolie en 1793. Par ordonnance de monseigneur Louis Charrier de la Roche, premier évêque de Versailles, le 23 septembre 1802, la paroisse fut supprimée et unie à celle de Villiers St Frédéric.

Une croix en pierre marque l’emplacement de l’ancienne église.

Hauducoeur (Nicolas) né à Vicq en 1729, laboureur à St Germain de la Grange, l’un des délégués de cette commune à l’assemblée du bailliage de Montfort fut élu le 28 mars 1789 député du Tiers-Etat aux Etats Généraux par le bailliage de Montfort. Il fut maire de St Germain de la Grange lors de la première municipalité élue à la suite du décret du 14 décembre 1789.

Il vota avec la majorité de l’assemblée nationale, après laquelle il retomba dans l’obscurité.

De Saint-Germain de la Grange dépend une partie du hameau de Chateron dont le surplus dépend de Neauphle-le-Château.

 

 

 

Population en 1866… 175 habitants

1910… 157 habitants

1926… 143 habitants

1931… 156 habitants

1936… 167 habitants

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Source: archives départementales, monographie communale de Saint-Germain-de-la-Grange écrite par Paul Aubert, cote du document : J 3211/20 [9], transcription de Mathieu Thédié

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